Une nu...journée au musée [Ann-lee Fujiwara]

Le musée. Expliquez moi, ce que je fou, au musée. Comme si je n’y avais pas passé ma vie avec mon autre abrutie de grand mere qui dans sa folie était persuadée que le conservateur avait des vues sur elle. Oui oui, on parle bien de la même tricentenaire ridée comme un basset (vous savez, le chien de télé Z ? x) )et le faciès digne d’un bouledogue avec des loupes en plus.
Elle mettait toujours son vieux manteau bordeaux et vert « cache misère » pour cacher ses fringues au trois quart bouffés par les mythes, pour faire bonne impression.
Tout ça pour ou à cause de quoi ? « _ Excusez moi… vous étiez bien élève à l’école Cha… (Oublié le nom ><‘) ? _ Oui… comment le saviez vous ? _ Il me semblait bien vous connaitre ! Vous étiez à l’école avec ma grand-mère également !C'est un plaisir de vous revoir Madame ! » Fin.

* T’es bien mauvaise langue…*

Oui bon hein.

BON ! Toujours est-il que je me retrouve dans un musée d'histoire, sortie lycée, super, génial, c’est la teuf, on va boire, se droguer, fumer, fourniquer, parler de rouge à lèvre et de Game cube.

* Aheum…*
_ Bon allez, vous avez le droit de vous disperser. Vous avez une heure pour faire le tour, c’est largement suffisant pour se poser calmement devant chaque œuvre exposée ici.

Merci ! Trop aimable.
Ok, tout le monde part à droite à gauche, devant deriere. (… oO ?) Certain heureux comme des chiens devant un os de gigot, et d’autres trainant lentement mais surement les pieds vers un endroit où ils voulaient juste ne plus être vus par la prof, laquelle bavardait gentiment vaisselle avec la femme de l’accueil.
Et c’est après avoir vu tout ce beau monde disparaitre dans les couloirs, que je parti en direction direct vers l’enmerdement.

Des tableaux de gens à poils, des bourges qui bouffent pour trente deux, des dauphins sur des broches (mignon hein…), des enfants qui jouent aux billes… c’est magnifique. J’aime l’art. J’aime la peinture. J’aime les musées. J’aime les vendredis matins avec cette prof. J’aime les idées de cette prof. J’aime que…

* … tu ferme ta gueule ? *

J’prend note --’.

* Ouais, vu ta mémoire. *

!ù$@&² !!!

* Bref. *

Bref, ouais. Toujours en longeant un mur blanc qui dégomme bien les yeux grâce aux lumières, je me mis à chercher la sucette que j’avais mise dans mon sac, en prévision de mon enmerdement.

_ ‘Tin mais elle est où fait chier…
* Tu parle toute seule maintenant, bravo ! *

Raah !!
Toujours tête baissée mais en ayant gardé le rythme de ma marche, j’heurta quelqu’un de pleine face. Violent. Avec un choc sur ma poitrine. Alors ça, ça tue, et au sens propre. Et d’ailleurs dans ma surprise j’hurla, à moitié pliée en deux :

_ Oh mais c’est pas vrai mais qu’est-ce qu’il foutait là !

Aucune idée de ce qui était devant moi. Homme femme enfant ( grand enfant --’) statue, poteau même. C’était sorti tout seul.

* C’est vrai, qu’elle idée d’avancer les yeux baissés toi aussi… --’ *

Mes cheveux ayant atterris devant mon visage avec le choc (oui non mais j’ai eu mal ! ><‘), je les replaca deriere mes épaule et leva les yeux vers mon agresseur, la main gauche toujours appuyée sur ma poitrine, comme si ça pouvait calmer la douleur.

* Ton…? *

Agresseur !

* C’est toi qui lui a foncé dedans il me semble… *

Oui mais J’AI mal. JE vais mourir à cause de CE type.

* Amen. *

Trop drôle ><‘.

En relevant la tête je vis un jeune homme, grand, ou en tout cas, plus grand que moi, des yeux bleu clair, une peau assez mat on dira… brun, et pas l’air franchement aimable.
Et d’une voix étranglée par la douleur qui me lançait, je lui dis :

_ Désolée, j’regardais pas ou j’allais. Et désolée pour avoir hurlé.
* T’en rate pas une, franchement…*