Une nouvelle rencontre d'adrénaline...

Invité

Sombre...
Froid...
Beauté...
Soleil...
Tant de choses opposé qui se réunissent en un même lieu...

Musiques en avant...
...Sobriété est le passé...

La jeunesse de ce monde, aimant l'adrénaline, aimant les sensations fortes, impossible pour eux d'échapper au parc d'attractions.
Depuis ce jour, où l'immonde c'était emparé de moi, la joie de vivre m'était d'un vague très commun.
J'étais venu assister à cette sortie dans l'unique but d'essayer de me changer les idées. C'est se qui se passa pour le moment...
Sans réel conviction... j'avançais d'un pas lent. D'un pas sans parole... D'un pas sans bruit...

C'est alors que les manèges, montagnes russes et autres me faisaient face.
Nous, enfin, plutôt ils, décidèrent de commencer par des montagnes russes.

Une certaine angoisse vint en moi. Ayant un certain vertige, cela me tournait à moitié le cœur de le faire... mais je devais me surpasser. C'était ma priorité !

Étant au nombre de 6, et les rangées étant de quatre, je mis sur une autre rangé, autre que celle de mes camarades, impatients d'avoir le tournis... Impatient de mourir de rire... Impatient de mourir tout court...

Comme j'étais seul au "fond", puisqu'il y avait une camarade qui n'osait monter, étrangement, une personne s'avança. Enfin... Plutôt s'installa à côté de moi...

Bien plus âgé... Surement aussi mature que moi...
Certes les apparences sont souvent trompeuses...
Oh puis zut à la fin ! C'est une personne comme les autres !

D'une chevelure à l'opposer de la mienne, il avait la même longueur que la mienne, et la même consistance...

C'est alors que le mécanisme d'enclenchement se mit en route...

Invité

Les phénomènes de foules m'ont toujours attiré. Je fais partie de cette classe de la société qui n'a pas peur de la masse humaine, qui aime se fondre à l'intérieur, qui se plait à faire de nouvelles rencontres. J'avais légèrement le trac ce jour-là. C'était seulement parce que j'arrivais tout juste en ville, mais le stress était bien présent. Je ne connaissais personne, et même si j'étais doué pour me faire des amis je n'en étais pas moins un nouvel habitant. Les étrangers étaient-ils bien traités ici ? Je n'en savais fichtrement rien, et à vrai dire, je ne voulais pas spécialement le savoir. Et j'allais bien le découvrir un jour, alors ce jour-là seulement je le saurai et je ne me poserai plus la question.

Je ne savais pas vraiment où je me dirigeais, mais j'y allais. Je venais de passer à mon nouvel appartement pour déposer mes valises. J'avais enfilé un T-shirt propre de couleur gris rayé de blanc - ou blanc rayé de gris - pour cette journée printanière, puis j'étais sorti visiter un peu la ville. Nous étions un Mardi. Je reprenais le travail dans 5 jours, un Lundi.
C'est alors que je me retrouvai devant une grande grille qui renfermait un parc d'attractions. Mes yeux s'écarquillèrent. En moi j'étais resté un grand enfant... et j'adorais toutes ces aspirations à l'adrénaline et au délire.

J'entrai et me précipitai vers le plus lointain manège. Mon intuition me soufflait que je tomberais automatiquement sur les montagnes russes... et mon intuition ne se trompait pas ! Elles étaient là, les mêmes que celles de mes souvenirs, elles n'avaient pas changé. Dans toutes les grandes villes elles étaient présentes, toujours là, toujours les mêmes, attirant toujours enfants et adultes comme des mouches.
Je faisais partie de ces mouches-là.

Une classe passait juste avant moi dans la file d'attente, sûrement une classe de lycéens de l'Académie. Je ne reconnaissais aucun de mes nouveaux collègues de travail, mais tant pis.
Ce fut enfin mon tour. Au fond du wagon où je voulais m'asseoir se trouvait déjà un élève de ladite classe. Je lui lançai un sourire puis m'assis près de lui. J'abaissai la barrière de sécurité et m'y accoudai. Je ne regardai pas vraiment le jeune homme à côté de moi. J'avais juste remarqué que j'étais son opposé : j'étais un peu comme la lumière, et lui un peu comme les ténèbres. Mes cheveux et mes yeux ainsi que mes vêtements étaient clairs, tandis que tout ce qui touchait à lui était plutôt sombre.

Je tournai finalement mon visage, appuyé sur mes bras, vers lui, pour lui lancer à nouveau un sourire.

Le mécanisme se mit en branle et la voiture commença à avancer...

Mon cœur loupa un battement, je ne m'y attendais pas vraiment ! Puis je me redressai vivement. On entamait déjà une montée plutôt raide, alors je m'empressai de me pencher sur le côté pour regarder les gens au sol rétrécir à vue d'œil.
Je trouvais ça amusant.
Il me sembla alors que le garçon à ma gauche commençait à baliser. Il paraissait légèrement plus crispé que lorsque je m'étais assis. Je fis alors comme si je le connaissais et pour le rassurer posai une main sur son épaule :

"Ca va ? Tu n'aurais pas le vertige par hasard..?"

Invité

"Ça va ? Tu n'aurais pas le vertige par hasard..?"

Moi ? Avoir peur ? Bah oui !
Mais comment osez dire ceci à une personne inconnue ? Mais à l'air sympathique ?

L'attraction monta de plus en plus, et la crispation de mes muscles se nouaient de plus en plus... Cela me donna une certaine douleur...
Que m'a t-il prit de monter dans ce truc ?
J'aurais dû faire comme ma camarade. Rester sur le coter, à attendre les autres...

Mon regard se tourna vers le jeune homme ( qui était plus vieux que moi soit dit en passant ).
Ne pouvant perler, comme si j'étais tétanisé, il dû surement comprendre mon sentiment à ce moment, mais surtout ma réponse.

C'est alors que le manège tourna dans un virage vers la gauche. Et c'est ainsi que, par la force de l'attraction terrestre, l'inconnu "tomba" sur moi. En tournant, le manège s'était penché. Le manège en se tournant fit basculer sur moi le blond.
Ne connaissant son nom, je n'avais d'autre choix que de le nommer ainsi...

Mais étrangement, cela ne me dérangea pas... Sans s'en rendre compte, il avait posé sa main sur la mienne qui se trouvait sur la barrière de sécurité, comme pour me protéger...
Pour être franc, je ne savais quoi faire... Ni quoi dire... car de toute façon, l'attraction sur rail plongea dans une descente de cinquante mètres...
Mes muscles se contractèrent de plus en plus, et c'est avec la respiration coupé qu'une remontée s'effectua avec un looping...
Je ne criait pas. Je ne m'amusait pas pour autant...

Même en étant à l'horizontale, la blond me tenait toujours la main...
Avec une sensation de protection...

Mais aucune réponse ne venait...

Invité

Le jeune homme à côté de moi semblait se tendre un peu plus chaque seconde. Je sentais ça aux muscles de son épaule qui se contractaient - à partir de ceux de sa main qui se crispaient sur la rampe de sécurité en fer - sous mes doigts.
Je tapotait sur son épaule pour essayer de le détendre un tant soit peu, mais rien n'y faisait.
Nous arborions alors une première descente, et à la vue du vide au dessous de nos pieds et de nos corps mon voisin de siège tenta de rester de marbre. Mais rien n'y faisait, son stress transparaissait même sur son visage amorphe.

La pente n'était pas très rude, et la bosse pas très haute, alors tout se passa rapidement. Inconsciemment j'avais posé ma main sur celle du parfait inconnu à ma gauche. Lorsque je m'en rendis finalement compte, je n'osai plus l'enlever et détournai le regard en déglutissant difficilement. C'était une situation assez délicate dans laquelle je m'étais fourré là.
Mais après tout, s'il ne protestait pas, c'était que rien ne le dérangeait en ce geste. Et si ça le rassurait ainsi alors...

Il y eut soudainement un virage... sur la gauche. Comme si ce n'était pas déjà assez gênant, je dus tenter de me retenir pour ne pas trop écraser le jeune homme contre la paroi de la nacelle... mais rien n'y fit, je tombai tout de même sur lui.

"Désolé..!"

En même temps, ce n'était pas vraiment de ma faute. Personne, non je dis bien personne, ne peut défier les lois de l'attraction terrestre. C'est comme ça, et ça restera comme ça encore des millions d'années s'il le faut - et soit dit en passant, il le faut.
Les rails remontèrent alors en une montée... impressionnante, d'au moins une cinquantaine de mètres. Je pouvais voir derrière cette montée une descente raide suivie d'un looping... et je savais bien que tout cela n'allait pas plaire, mais alors pas plaire du tout au jeune brun...
Moi, je cachais ma joie quant au looping qui suivait. Par respect pour le brun, je faisais semblant de ne pas m'amuser... même si, dans le cas où il n'aurait pas été là, j'aurais certainement hurlé et rigolé comme les autres. Quel dommage que je sois seul pour un manège si fantastique !

"Ferme les yeux..."

C'était la meilleur chose à lui dire pour l'instant. Mais même en fermant les yeux, les hauts le cœur étaient toujours présents. Je ne savais pas quoi lui dire, si bien que dans la descente mes doigts se resserrèrent autour de sa main sur la barre en fer.
J'espérais seulement que nous ne resterions pas bloqués dans le looping... mais non, tout se passe correctement.
Puis le manège s'arrêta enfin devant le "quai de débarquement".

Mon visage affichait un sourire satisfait.
Mais je revins vite à la réalité... et lâchai la main que je tenais toujours machinalement dans la mienne.

"Excuse-moi ! TwT "

Lançai-je à l'attention du jeune homme.

Invité

Enfin le manège annonçait son arrivé...
Mon cœur battait encore à tout rompre... J'avais l'impression d'avoir rejoint la paradis... Ou plutôt l'Enfer...

J'étais tellement tétanisé, que j'avais du mal à me lever de ce siège... mes mains étaient crispées... Mon corps était crispé... Mon âme l'était aussi...

C'est alors qu'au bout de quelques secondes de remémoration, je repris mes esprits encore souillés par le vertige...
Je ne comprenait pas se qui m'arrivait... Mais je compris une chose : J'avais détruit un bonheur...
Remarquant la présence du blond qui m'avait comme protégé, par ma faute, son bonheur de vouloir faire cette attraction n'a pu être présent... Quel con je faisait sur le coup...

Lorsque je pu me lever avec souffrance, Le jeune blond s'excusa...
Sensation de mal-être à travers mon corps déchu par l'immonde... Pourquoi s'était-il excusé ? C'était à moi de le faire ! Or... Il se passa quelque chose que je n'aurais jamais cru possible...

Une remonté me surmonta... Une brûlure dense monta à travers ma trachée...
Mes yeux s'écarquillèrent... Ma peau devint plus pâle...

Je partit en direction d'un arbre se trouvant peu loin du manège pour y vomir mon repas du midi... Ma sensation de mal-être venait de là, et non de l'immonde... cela voulait-il dire ?... Non... C'est impossible...

Je voulu m'essuyer avec ma manche, lorsque le jeune blond m'offrit un mouchoir...
Quoi ? il m'avait suivit ? Nan mais sérieux ! Pourquoi ?
Cela m'étonna plus qu'autre chose...

Un regard suspect me guetta...
...Mais avec une certaine compassion insoutenable...
Cela faisait bien longtemps que l'on ne m'avait protéger...

- Désolé... c'est à moi de m'excuser... Je vous ait fait rater votre tour...

Un silence se forma... Qui se brisa par la parole d'un blond...

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